Google a mis à jour ses recommandations officielles pour aider les créateurs de contenu à produire des pages utiles, fiables et orientées utilisateurs. Ces nouvelles directives détaillent le framework E-E-A-T et introduisent une méthode d’évaluation basée sur trois questions fondamentales : Qui, Comment et Pourquoi.
Le contenu people-first selon Google
Google définit le contenu people-first comme du contenu créé principalement pour les internautes, non pour manipuler les classements. Les créateurs doivent se demander si leur entreprise ou site ont une audience qui trouverait le contenu utile en s’adressant directement à eux.
Autrement dit, un contenu people-first doit partir d’un besoin réel de l’audience et lui apporter une valeur pratique. Il ne s’agit pas seulement d’écrire pour “remplir une case SEO”, mais de répondre à des questions, de partager une expérience vécue ou de transmettre un savoir concret que les utilisateurs ne trouveraient pas ailleurs.
Prenons l’exemple d’un façadier à Toulouse. Il peut publier un guide expliquant les différentes solutions pour entretenir ou restaurer les façades en brique, avec leurs avantages et limites. Un tel contenu aide les propriétaires à mieux comprendre les enjeux, à poser les bonnes questions à un professionnel et à éviter les mauvaises décisions. C’est exactement ce que Google entend par une approche people-first : un contenu utile, conçu pour informer et orienter l’utilisateur, pas pour manipuler l’algorithme.
Le framework E-E-A-T renforcé
Google précise que ses systèmes évaluent quatre critères principaux. Ces critères ne sont pas isolés, mais se complètent plutôt pour donner une image globale de la qualité d’un contenu.
- Experience (Expérience) : le contenu doit refléter une pratique réelle du sujet. Par exemple, un façadier toulousain qui décrit, photos à l’appui, les étapes d’une restauration de façade en brique rouge montre qu’il a vécu la situation et en maîtrise les détails pratiques. Cette expérience vécue différencie un témoignage utile d’un texte générique produit par IA.
- Expertise (Expertise) : au-delà du vécu, Google cherche la compétence validée. Dans notre exemple, si l’artisan est certifié, membre d’une fédération professionnelle ou dispose de 15 ans de pratique, cette expertise crédibilise encore davantage ses propos. On ne parle plus seulement d’expérience, mais d’un savoir reconnu.
- Authoritativeness (Autorité) : l’autorité se construit par l’écosystème. Un site cité par des institutions locales, recommandé par des pairs ou par ses clients, ou relayé par des médias de référence, gagne un crédit supplémentaire. Ce n’est pas qu’une question de backlinks, mais de réputation globale.
- Trustworthiness (Fiabilité) : c’est le critère important. Google insiste : l’expérience, l’expertise et l’autorité ne servent qu’à nourrir la confiance. Un contenu transparent sur son auteur, sourcé, qui ne trompe pas volontairement, est perçu comme fiable. Et c’est cette fiabilité qui guide l’algorithme pour éviter les contenus trompeurs.
Questions d’auto-évaluation du contenu
Google encourage les créateurs à se poser des questions simples mais exigeantes. L’objectif consiste à vérifier que chaque page est utile, originale et crédible.
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Originalité : est-ce que mon contenu apporte une valeur unique (recherche, analyse, témoignage et données) ou se contente-t-il de répéter ce qui existe déjà ?
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Profondeur : est-ce que je vais vraiment au fond du sujet, avec une description substantielle, ou est-ce une synthèse superficielle ?
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Utilité : un lecteur qui consulte ma page repart-il avec des réponses concrètes à ses questions ?
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Qualité d’écriture : le texte est-il clair, soigné, exempt de fautes, avec un ton adapté à l’audience ?
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Crédibilité : est-ce un contenu qu’on pourrait citer dans un magazine, recommander à un ami ou mettre en favoris ?
Ces critères s’appliquent à tous les contenus, mais Google est particulièrement strict sur les sujets YMYL (Your Money or Your Life) — santé, finances, sécurité, bien-être. Par exemple, un artisan qui explique pourquoi certaines peintures sans solvants sont plus adaptées aux chambres d’enfants doit être capable de démontrer une expertise réelle et sourcée sur les aspects sanitaires.
La méthode Qui – Comment – Pourquoi
Google propose un filtre simple pour évaluer vos contenus : Qui l’a créé ? Comment ? Pourquoi ?
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Qui ?
L’identité de l’auteur doit être claire. Nom, rôle, expertise et bio : tout ce qui permet à l’utilisateur de comprendre d’où vient l’information. Exemple : un façadier qui signe son article avec ses certifications, ses 15 ans de métier et sa spécialisation sur les façades toulousaines renforce la confiance. -
Comment ?
Les lecteurs doivent savoir comment le contenu a été produit. Cela peut passer par :-
des détails sur la méthode employée (tests produits, sources consultées…),
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des preuves (photos, captures, exemples concrets…),
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et de la transparence sur l’usage d’IA ou d’automatisation (“nous utilisons l’IA pour générer des descriptifs techniques, mais l’analyse reste réalisée par un expert”).
→ Ce contexte donne du poids et de la crédibilité.
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Pourquoi ?
C’est la question importante. Le contenu a-t-il été produit pour aider l’utilisateur ou pour jouer avec l’algorithme ? Un guide qui vise à informer et orienter les lecteurs est valorisé. Un texte vide qui n’existe que pour capter du trafic ne l’est pas.
Contenus à éviter
Google déconseille explicitement les pratiques qui visent à tromper l’algorithme plutôt qu’à aider l’utilisateur. C’est le cas de la production massive d’articles superficiels sur des sujets variés et sans cohérence, de la reformulation sans valeur ajoutée de contenus existants, ou encore de la modification artificielle des dates de publication pour simuler une fraîcheur inexistante.
Ces méthodes peuvent créer un gain temporaire, mais elles fragilisent la confiance et exposent le site à des signaux négatifs de classement. L’automatisation sans contrôle éditorial accentue encore ce risque. Un façadier qui publierait des centaines d’articles générés par IA sur tous les types de peinture perdrait sa crédibilité et diluerait son expertise réelle.
Rôle des évaluateurs qualité
Google s’appuie également sur des évaluateurs humains formés à identifier les contenus qui incarnent le mieux le E-E-A-T. Leur rôle n’est pas de modifier directement les classements, mais de vérifier que les algorithmes récompensent bien les contenus fiables et utiles.
En pratique, leurs retours servent de boussole pour affiner les systèmes automatiques. Pour les créateurs, consulter les consignes publiques destinées à ces évaluateurs est une excellente façon de comprendre ce que Google attend réellement d’un contenu crédible : transparence, expertise démontrée et utilité tangible pour l’utilisateur.
En synthèse — Passer du SEO mécanique au contenu crédible
Les nouvelles directives de Google confirment une évolution de fond : la valeur d’un contenu ne se mesure plus à sa densité de mots-clés ou à son optimisation technique, mais à la confiance qu’il inspire. L’approche people-first n’est pas un slogan marketing, c’est un cadre pour votre stratégie :
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Clarté sur l’auteur (Qui) : assumer son expertise, la rendre visible et vérifiable.
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Transparence sur la méthode (Comment) : montrer comment le contenu est produit, surtout quand l’automatisation entre en jeu.
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Finalité orientée utilisateur (Pourquoi) : produire pour aider, pas pour manipuler.
Le SEO garde toute sa pertinence, mais il devient un outil d’exposition au service de contenus utiles et fiables — pas une mécanique autonome. Ceux qui réussiront demain ne seront pas les plus rapides à générer des articles en masse, mais ceux qui sauront prouver leur expérience, structurer leur expertise et gagner la confiance de leur audience.